Nous pouvons distinguer les deux chênes les plus importants de la forêt française assez facilement en regardant leurs glands. Mais les chênes sessiles et pédonculés peuvent également être identifiés de manière fiable sur la base de cinq caractéristiques foliaires macroscopiques.
Les chênes sessiles et pédonculés ont des exigences très différentes en matière de site. Cela revêt une grande importance pour la pratique forestière, en particulier à l’heure du changement climatique et à la lumière des dégâts causés par les insectes et les champignons au cours des dernières décennies.
Chêne sessile ou chêne pédonculé ? Les deux espèces peuvent être facilement distinguées
L’aire de répartition du chêne sessile se situe principalement dans les zones montagneuses de faible altitude. Le chêne pédonculé est un arbre des plaines alluviales. Les deux espèces de chêne se distinguent notamment par leurs besoins en eau.
En général, le chêne pédonculé a besoin de plus d’humidité et de plus de nutriments.
Le chêne sessile préfère les endroits plus chauds. Dans les zones de collines sèches, le chêne sessile est associé au charme commun, au tilleul à petites feuilles et au hêtre commun.
Le chêne pédonculé est présent dans les sols humides et riches en nutriments des plaines, avec le frêne commun, l’érable et le cerisier sauvage.
Différenciation sur la base des caractéristiques macroscopiques des feuilles
Les deux espèces peuvent être distinguées de manière très fiable sur la base des caractéristiques macroscopiques de leurs feuilles – et ce, à presque toutes les périodes de l’année et sans voir les fruits. Cela est possible car, même en dehors de la période de végétation ou dans le cas de vieux arbres dont les feuilles fraîches sont hors de portée, les caractéristiques sont facilement reconnaissables dans les feuilles tombées. Les feuilles mortes sèches et non décomposées de l’année précédente conservent souvent leurs structures facilement reconnaissables tout au long de l’été et au-delà.
Caractéristiques | Sessile | Pédonculé |
Longueur du pétiole de la feuille | Long | court |
Indentations et nervures foliaires | Pas profond | Profond |
Base de la feuille | Quelques lobes | Plusieurs lobes |
Symétrie de la feuille | Parallèle | Décalé |
Coloration automnale de la face inférieure | Avec une teinte violette (« couleur cacao ») | Sans teinte violette |
Les caractéristiques « longueur du pétiole de la feuille » et « indentations et nervures de la feuille » sont très fiables. Au microscope, les minuscules poils situés le long de la nervure centrale de la face inférieure de la feuille du chêne sessile constituent également un caractère fiable, mais très difficile à discerner, même avec une loupe. Le chêne sessile possède également des poils stellaires (en forme d’étoile) disposés à plat sur toute la face inférieure de ses feuilles. La teinte violette de la face inférieure, en particulier des feuilles de chêne sessile récemment tombées, est facilement reconnaissable même à plusieurs mètres de distance. Les lobes de la base de la feuille et la symétrie de la feuille sont des caractéristiques d’identification supplémentaires, mais pas toujours fiables.
Silhouette du chêne Sessile
Silhouette du chêne pédonculé
Ils possèdent la même forme
Ecorce
Les jeunes chênes ont une écorce lisse, de couleur brun argenté. Au fur et à mesure que les arbres vieillissent, celle-ci devient rugueuse et se couvre de plaquettes en forme de doigts entre lesquelles se trouvent de profondes fissures.
Glands de chêne
Les graines du chêne sont des glands : des fruits brillants et ovoïdes maintenus serrés dans des coupes texturées. Ils sont d’abord verts, puis deviennent lentement bruns, avant de se détacher de la cupule et de tomber sur le sol.
Le pin sylvestre, Pinus sylvestris, est un arbre résineux qui peut vivre de 200 à 300 ans.
Les bourgeons du pin sylvestre sont utilisés en phytothérapie. Ils contiennent des tanins et des flavonoïdes. L’oléorésine de cet arbre est riche en térébenthine.
Le pin sylvestre est composé d’une essence riche en monoterpènes (α-pinène, β-pinène et limonène). Son huile essentielle possède des propriétés expectorantes, antiseptiques, décongestionnantes, veino-lymphatiques et régulatrices de l’inflammation.
Le bourgeon de pin est utilisé comme expectorant et mucolytique. Il fluidifie le mucus et augmente sa sécrétion au niveau des voies respiratoires. Le pin sylvestre améliore les capacités respiratoires et apaise la toux grâce à ses propriétés antitussives.
Son action est également anti-inflammatoire et décongestionne les voies respiratoires hautes. Le pin sylvestre présente un tropisme pour la sphère bronchopulmonaire. Il est utilisé en cas de toux grasse, d’inflammation des voies aériennes, mais également pour les cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO).
Le pin sylvestre possède des propriétés antibactériennes. Il inhibe la croissance du staphylocoque doré (mode d’action dit « bactériostatique »). Il est également connu pour son action antifongique, notamment contre les champignons du genre Penicillium et Aspergillus.