Avant de récolter le bois, il faut effectuer le travail préparatoire en forêt.
Il existe principalement en France 2 modes de gestion sylvicoles, la futaie régulière et la futaie irrégulière
Préambule sur les modes de sylviculture
La futaie jardinée (irrégulière) : mode de gestion particulier de la futaie irrégulière
La surface terrière d’une futaie irrégulière basique en résineux doit varier entre 30 et 40 m2/ha
Il existe une norme de repère pour l’inventaire. Les petits bois (diamètre 17 à 30) doivent représenter la moitié de la parcelle. Les bois moyens (diamètre 30 à 45) doivent représenter 25% de la futaie.
Enfin le gros bois ( diamètre de 45 à 65) doivent représenter 20% de la parcelle, les 5 % restants étants les très gros bois supérieur au diamètre 65.
1 – Assainir le peuplement en récoltant les arbres à défauts ou à problèmes sanitaires.
2 – Améliorer le peuplement en éclaircissant au profit des plus beaux
3 – Récolter et régénérer en enlevant les arbres mûrs, ce qui favorise le développement de la régénération
Dans une futaie irrégulière « équilibrée » et en station favorable, une coupe jardinatoire prélève entre 50 et 70 m3/ha tous les 5 à 8 ans (ce qui correspond à la production, environ, entre ce laps de temps).
Le cycle de la futaie régulière
Stade 0 = c’est le stade de la plantation.
A la suite de cela, un travail de dégagements, nettoyage pendant les 5 premières années devra être opéré afin de permettre le développement des semis.
Une fois la formation du fût acté, un premier dépressage a lieu, afin d’éliminer les arbres à défaut, ce travail peut être réalisé conjointement avec l’élagage de pénétration, suivi 5 ans plus tard d’un élagage de qualité visant à sélectionner les arbres d’avenir.
Les arbres non sélectionnées soit environ 20 à 25 % du peuplement, seront coupés à la première éclaircie à 30 ans. Une seconde coupe d’amélioration aura lieu 10 ans plus tard, et enfin une dernière à 50 ans avant la coupe définitive ou de régénération.
L’exemple du Douglas avec une sylviculture dynamique
* Volume des arbres moyens
Les outils utile pour cette tâche : tronçonneuse, débrousailleuse à disque.
L’éclaircie
Faire une première éclaircie, c’est engranger son premier revenu sur la parcelle. Généralement cette coupe d’amélioration, a pour objectif de favoriser la stabilité et la croissance soutenue des tiges d’avenir, sélectionné pendant ce travail.
La première éclaircie a lieu quand les bois font environ 20 cm de diamètre, les éclaircies suivantes se succèdent tous les 6 à 12 ans, et prélève entre 20 et 30% de tiges.
Le coefficient de stabilité est hauteur / diamètre à 1,3m
H/D < 80 est un peuplement stable, claircie possible.
H/D de 80 à 100 peuplement peu stable, éclaircie risquée mais faisable
H:D >100 peuplement instable, éclaircie très risquée. Il est conseillé dans ce cas là, de couper par bouquet où le H/D est trop élevé.
L’objectif de l’éclaircie sera donc de diminuer le nombre d’arbres présents sur la parcelle jusqu’à 30% pour 1300 plants et ou 25% pour 1100 plants.
Pour la première éclaircie les chemins de cloisonnements doivent être créés également ce qui condamne automatiquement, environ une ligne sur cinq.
La deuxième éclaircie se fait par cellule, l’objectif est de répartir à part égale, sur plusieurs bouquets, le nombre de coupe.
Coupe finale
Après avoir effectué la dernière éclaircie, il ne reste plus que des gros bois et très gros bois, ayant eu une croissance régulière, si le travail a été suivi correctement (cela peut se visualiser rapidement à la régularité des cernes).
Il se pose donc la question de la coupe finale. Avant de l’opérer, il faut se poser la question d’une coupe à blanc, puis replantation. Enfin, il existe l’option de la coupe de régénération, qui permet, en quelque sorte d’automatiser ce travail de replantation.
Coupes de régénération
En mode régulier, les coupes finales sont réalisées en deux à trois fois en fonction de l’apparition de la régénération.
Il faut donc couper par bouquet là où il y a de la régénération, un travail de nettoyage et de dépressage doit ensuite être effectué, pour aider ces jeunes pousses à se développer. Dans les troués il peut être intéressant de planter d’autres essences en mélange.